mardi 2 septembre 2014

L’homme dans la cité


Thème du café philo du jeudi 4 septembre
 

L’homme dans la cité nous renvoie étymologiquement au terme citoyen. Les difficultés commencent avec la définition du citoyen, donnée par les historiens, que l’on voit changer au fil du temps et selon les lieux. Le citoyen de l’Antiquité a peu à voir avec celui de la Révolution française. La définition se complique aux mains des sociologues ou des anthropologues, la citoyenneté devenant un mode de relation entre les hommes, l’appartenance à une communauté, un mode d’affirmation d’une identité. La définition du citoyen est aussi d’ordre juridique et Kelsen dans sa Théorie générale du droit assimile citoyenneté et nationalité : il y a alors une légitimation sociale et politique du citoyen qui pose les questions des obligations réciproques des droits et des devoirs de l’Etat et du citoyen, de l’accession à la citoyenneté, de l’exclusion de l’étranger, de ce que devient le citoyen s’il remet en cause les pouvoirs de l’Etat... Quelle place la philosophie peut-elle prendre ? Elle peut s’immiscer dans ces transformations de la définition du citoyen, terme aussi utilisé aujourd’hui comme adjectif et réfléchir sur son contenu. 1789 proclame les droits de l’homme et du citoyen : la citoyenneté est-elle alors un droit ou un statut ?